Le livre

Cela se passe à Dubna. À proximité de Moscou. Dans un centre atomique expérimental. Cela se passe tôt le matin. À la cafétéria du centre. Avant le travail. Un homme entre dans la cafétéria. C’est Georgy Flyorov. Il allume les néons. Branche la machine à café. S’installe à une table. Puis il y a Konstantin Peterzhak. Il entre à son tour dans la cafétéria. Il rejoint Flyorov. Puis il se met à parler. Raconte son épopée à Flyorov. Cela prend des jours. S’étend sur des années. Cela a eu lieu il y a cinquante ou soixante ans. À l’ère soviétique.

Du livre MON ÉPOPÉE, Vincent Tholomé dit : Ceci n’est pas une épopée. Pas un récit guerrier. Pas un récit d’aventures. Ceci est un livre de propos. De paroles en l’air. Un livre en 22 chants. MON ÉPOPÉE constitue le volume 13 des propos tenus au quotidien par Konstantin Peterzhak, notés, traduits et scrupuleusement commentés par Georgy Flyorov. Je ne sais pas pourquoi, des années durant, Georgy Flyorov aura ainsi noté, le soir, quotidiennement, les propos insensés de son collègue et ami Konstantin Peterzhak. Ce que je sais : MON ÉPOPÉE est un texte joyeux. Bordélique. Un texte manuscrit ayant circulé sous le manteau. Un texte mêlant, sans se prendre la tête, fiction et poésie, sens et non-sens. Un texte venu de loin. Trouvé sur une brocante, un matin d’hiver, en Russie. C’est quelque chose à lire lentement. À haute voix, je pense.

Une adaptation française de ce livre est parue en mars 2020 aux éditions LansKine. La photo de couverture est, quant à elle, de Jean-François Flamey.

Sur ce site, à notre petit rythme, nous donnerons peu à peu à entendre des versions sonores des 22 chants de MON ÉPOPÉE.

 

Extrait 1

Extrait 2

Extrait 3