MON ÉPOPÉE / CHANT 2. / COMMENT KONSTANTIN PETERZHAK FAIT BOUILLIR LA MARMITE /
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puis
le lendemain
tôt le matin / sans raison / à la cafétéria du centre / konstantin peterzhak dit :
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d’autres fois
dans mes pelouses
dans mes steppes intérieures :
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je me vautre trois jours dans des poils longs
je pue la bête et la bestiole
une queue de vache me fouette au front
d’autres fois je fais bouillir des marmites
les muscles de mes jambes se fortifient
je possède des arbres et des ruisseaux
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parfois
dans mes pelouses
dans mes steppes intérieures :
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je fais ami-ami avec un yack
je fais ami-ami avec ses poux
je me frictionne à la soude
je m’éblouis
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ici tous les pelages me sont bons
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je répète : ici tous les pelages me sont bons
c’est ainsi /
pas autrement /